La
végétation, composée d'épineux et de plantes herbacées,
est propice
à l'élevage des chèvres, des moutons, des ânes et des dromadaires.
La
plaine de Talak (qui signifie argile en langue tamachek) forme la
partie utile de la commune où se concentre la population. Située au
pied du versant occidental du massif de l'Aïr, cette large plaine
alluviale dispose d'un système hydrographique alimenté par
sept vallées
secondaires, Eroug,
Takriza, Arahg, Mayet, Awiderer, Zilalet et Intidaynawen, concentrant les pluies éparses à caractère
orageux.
La population, forte de 16 300 habitants est
composée de pasteurs touaregs qui nomadisent
sur des distances moyennes dans des aires traditionnelles dans la
plaine et au débouché des sept vallées. Ils
sont regroupés
en sept tribus appartenant aux groupes des Kel Tedele et des
Kel
Takriza (Moussa ag Baye, chef de la tribu Kel Tédélé d'Arahg, est le
chef du groupement de l'Aïr et a rang d’Amenokal).
La
population de l'Aïr se divise entre les agriculteurs
caravaniers
sédentaires et les pasteurs transhumants qui constituent la majeure
partie de la population de la plaine de Talak. L'activité
économique est à dominante pastorale, basée sur un cheptel
estimé à 22 000 têtes, dont l'effectif varie en fonction des aléas
climatiques et de la capacité des puits.
Le
maraîchage est pratiqué dans
certaines vallées grâce à un système d'irrigation et occupe
environ 150
exploitants dont la production - blé, maïs, tomates et oignons – permet
la survie des jardiniers. Dans la très fertile vallée d'Eroug, pousse
l'oignon de Galmi, culture de contre-saison très appréciée des
populations du fleuve et d'Algérie. Les premiers essais
dans la vallée
de Takriza ont été prometteurs.
C'est dans ces
tribus
que l'on trouve l'artisanat touareg, activité d'un groupe semi casté,
les Inadans, spécialisés dans la métallurgie, le travail du
cuir et du
bois. Les
hommes excellent dans la bijouterie et les femmes dans la
vannerie et la maroquinerie. Les produits
sont essentiellement vendus localement et dans
une moindre mesure sur le marché extérieur.
L'exode
rural en direction des grandes villes (Arlit, Agadez, etc.) reste
l'ultime recours pour la survie des nomades ayant perdu leurs
troupeaux. L'exil quant à lui, est plus rare et reste le fait
d'artisans et de commerçants que l'on retrouve dans les pays de
l'Afrique de l'ouest.
En
1996, au lendemain de la paix d’Ouagadougou, le Niger adopte la
loi de décentralisation mais le processus est vite interrompu
en raison de l’établissement d’un régime
d’exception. Les premières élections locales, prévues
en 1999, sont annulées. Ce n’est qu’à partir de
2000 avec l’élection du président Mamadou Tandja que
le processus débute réellement. 213 communes rurales et
52 communes urbaines, sont créées à partir des
entités coutumières que sont les cantons, en zone
sédentaire, et les groupements, en zone pastorale nomade. La
commune rurale de Gougaram (Département d’Arlit, Région
d’Agadez) voit le jour. Son chef lieu est implanté à
Gougaram et son premier maire, Mr. Mohamed Aoutchiki Kriska est élu
en juillet 2002.
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